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Le Festival de Cannes : 6 vinyles sélectionnés
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Le Festival de Cannes : 6 vinyles sélectionnés

Le Festival de Cannes : 6 vinyles sélectionnés

À l’occasion du 71ème Festival de Cannes qui se déroule cette année entre le 8 et 19 Mai au Palais des Festivals, c’est l’occasion d’écouter chez soi quelques bandes originales de film. Alors, je me suis rendu au rayon ‘Soundtracks’ de ma collection et je vous ai sélectionné 6 vinyles particulièrement intéressants.

Le Nom de la Rose (1986)

Comment oublier « Le Nom de la Rose » de Jean-Jacques Annaud et sa magnifique bande originale composée par le génialissime et regretté James Horner (à qui l’on doit « Willow » ou encore « Cocoon » et « Titanic ») ? Ce vinyle est le pressage français publié par Virgin en 1986 sous la référence 70484, qui est immédiatement reconnaissable à sa pochette sobre ornée du très beau logo rouge reprenant le nom du film.

Les autres pressages dans le monde n’arrivent pas à la beauté graphique de cette pochette française. Ces derniers se limitent à afficher uniquement le visage de Sean Connery sortant de l’ombre. On peut être fiers de cette petite spécificité française ! De plus, ce pressage est d’excellente qualité sonore. Le bonheur !

The Elephant Man (1981)

La bande originale du film « The Elephant Man » est inoubliable. Son petit grelot mélodique est resté dans toutes les têtes de ceux qui ont vu ce sublime film de David Lynch. Cette mélodie, on la doit au compositeur américain John Morris (qui nous a malheureusement quitté en ce début d’année 2018). Ce dernier nous a régalé en mettant en musique la plupart des films de Mel Brooks (« Frankenstein Junior », « La Dernière Folie de Mel Brooks » ou encore « La Folle Histoire de l’Espace »), mais sa plus belle œuvre musicale reste la bande originale du film « Elephant Man » pour laquelle John Morris fût nommé aux Oscars en 1981 dans la catégorie Meilleure Musique.

Le vinyle présenté ici est le pressage français publié chez Gaumont Musique la même année sous la référence 753 802. Conduite et produite par John Morris, la bande originale est composée de onze morceaux qui vous rappelleront à coups sûr les temps forts de ce film en noir et blanc, à la fois dramatique et poignant. On retrouvera également sur cette B.O. l’Adagio pour Cordes composé par Samuel Barber en 1936, enregistré ici par le London Symphony Orchestra. Barber disparaîtra l’année même de la sortie du film.

Jurassic Park (1993)


On ne présente plus John Williams, compositeur définitivement relié à la carrière de Steven Spielberg. En 1993, le vinyle n’est plus aussi prisé par les foyers ; le numérique a pris largement le pas. Le film « Jurassic Park » – qui sort la même année – reste un énorme succès au box-office et signera en même temps la première apparition du système audio THX dans les salles obscures. Quant à sa bande originale en vinyle, elle sera publiée en 1993 uniquement en Europe et au Brésil.

Le pressage européen est un magnifique picture disc coloré reprenant le logo du film. Mais la version la plus rare à ce jour reste le pressage brésilien, pièce quasiment introuvable en bon état (puisque les dinosaures, ça fait quand même pas mal de dégâts…) et surtout à bon prix. Publié chez MCA Records sous la référence 170 8082, ce pressage est identifiable à la reprise identique de l’affiche du film (un fond noir et un logo rouge avec son texte « Jurassic Park » lui même surligné par « Parque Dos Dinosauros »).

Cette B.O. reste l’un des plus beaux travail de John Williams et une très belle époque artistique pour le compositeur qui signera deux ans plus tard la B.O. de « Nixon ». Fort heureusement, pour ceux qui voudraient à tout prix se procurer « Jurassic Park » en vinyle, le label américain Mondo remastérisé la B.O. puis l’a rééditée en 2014 en quatre versions différentes vinyles : une version noire simple limitée à 3000 exemplaires, une version splatter rouge/jaune/verte limitée à 2000 exemplaires, une version splatter dite « Dino DNA » limitée à 1000 exemplaires et enfin une version « Ambre » (avec le moustique dessiné sur le macaron) limitée également à 1000 exemplaires.

Gainsbourg, Vie Héroïque (2010)

Serge Gainsbourg est, sans appel, un artiste aussi important en France que Jacques Brel, Léo Ferré ou encore Édith Piaf. Comment oublier ses chansons et sa carrière truffée de nombreux rebondissements ? En 2010, le réalisateur aux multi-casquettes Joann Sfar amène dans les salles obscures un film sur l’homme à tête de chou : « Gainsbourg, Vie Héroïque ». Avec ce film, c’est toute la France qui revit aux chansons de celui qui considérait son propre travail musical comme un art mineur.

Pour compléter ce film, mélangeant poésie et biographie, une bande originale voit le jour en vinyle ; et pas n’importe quelle bande originale ! En effet, ce pressage en double vinyles (limité à sa sortie) propose sur ses sillons plusieurs réenregistrements des chansons phares de Gainsbourg, réinterprétés à la fois par l’acteur Eric Elmosnino ou encore Philippe Duquesne, Philippe Katerine, Emily Loizeau ou Jeanne Cherhal pour ne citer qu’eux. On y retrouve également plusieurs passages classiques enregistrés par le Bulgarian Symphony Orchestra ou encore la voix de la belle Laetitia Casta sur le morceau « Bonnie And Clyde ».

Évitant intelligemment d’être une énième compilation répétée, le vinyle « Gainsbourg (Vie Héroïque) renferme un travail musical d’orfèvre qui rend honorablement hommage à Serge. Une B.O. « classieuse » !

L’Ours (1988)

En 1988, un film marque la France : « L’Ours », une adaptation du roman « Le Grizzly » de James Oliver Curwood. Résultat : pas moins de 9 millions d’entrées pour ce film réalisé par Jean-Jacques Annaud. Côté musical, c’est Philippe Sarde qui s’y colle (à qui l’on devait déjà la B.O. du film « Le Guignolo » ou encore de « La Guerre du Feu »). Le pressage présenté ici est un des deux pressages publiés dans le monde pour cette bande originale du film, le français, enregistré sous la référence 209446 chez Ariola.

L’autre pressage est espagnol, paru sous le titre « L’Oso ». La B.O. propose deux morceaux classiques, chacun durant en moyenne une vingtaine de minutes. Un an plus tard, un autre vinyle 33 tours – espagnol lui aussi – a été publié chez BMG Ariola España, mais celui-ci proposait l’histoire du film racontée par Pablo Carbonell. En France, c’est Michel Drucker qui racontera l’histoire du film sur un vinyle paru en 1988, agrémenté en parallèle d’un picture disc promotionnel.

Halloween (1979)

John Carpenter, en dehors de sa casquette de génial-réalisateur, a en grande partie – toujours composé les musiques de ses propres films. Je pense notamment à « Christine », « The Fog », « Vampires » ou encore « Ghosts Of Mars ». C’est devenu, au fil du temps, une de ses marques de fabrique. Mais, sans aucun doute, une de ses pièces de musique la plus célèbre reste celle de « La Nuit des Masques » (ou « Halloween » outre-Atlantique). C’est à se demander encore aujourd’hui comment un simple thème interprété au piano couché sur une naïve ligne de notes sourdes peut à ce point installer une ambiance si angoissante.

Voici donc le pressage japonais, édité sous le label Nippon Columbia. À mon sens, c’est l’un des plus beaux pressages de la bande originale d’ « Halloween ». Il a été publié en 1979, soit une année après la sortie du film et, donc, le plus proche chronologiquement de la période où on le projetait en salles. Pourtant, cette version est musicalement très éloignée de celle qui sera publiée quatre ans plus tard. La raison est simple : il s’agit en réalité d’un réarrangement construit à partir des compositions originales de John Carpenter et interprété par l’Orchestre Philharmonique de la ville de Bowling Green (située dans l’Ohio, aux États-Unis). Le tout est entrecoupé de nombreux authentiques dialogues extraits du film (ces derniers sont d’ailleurs retranscrits dans un livret glissé à l’intérieur de la pochette).

Pour couronner le tout, cette version nippone est estampillée ‘audiophile’, c’est à dire qu’elle a bénéficié d’un mastering spécial qui donne la pare belle au son. Ce mastering, baptisé Spacesizer 360 System Recording, donne à l’auditeur la sensation d’être encerclé par le son par un subtil jeu de mixage stéréo.

La pochette, quant à elle, est somptueuse. Ornée d’une couleur noire profonde, on y retrouve au recto le visuel de Jack-O-Lantern orné de ses yeux lumineux, couleur jaune-feu. Au verso, on peut y voir les photos des acteurs imprimées en noir et blanc. En médaillon principal, la photo de l’actrice Nancy Loomis (Annie dans le film) allongée dans un lit avec la pierre tombale de Judith Myers au-dessus d’elle. Enfin, entourant toute la pochette, l’incontournable bande japonaise (dite ‘OBI’), de couleur bleue turquoise.

Alimenté par tout cet historique, ce pressage est beaucoup plus qu’un simple pressage japonais ; c’est aussi (et surtout) une publication totalement atypique et une autre vision de la bande sonore du film que je conseille à tous les chanceux possédant ce bijou d’expérimenter.

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