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đŸ‘Ÿ 9 vinyles de jeux vidĂ©os rĂ©tro (pour les plus de 25 ans)

🎼 Avez-vous remarquĂ© que l’on parle souvent de jeux vidĂ©os, mais rarement des disques vinyles qui vont avec ? Voici 9 bandes originales de jeux qui ont Ă©tĂ© dĂ©clinĂ©es en vinyle, toutes issues de ma collection personnelle. PrĂ©parez-vous Ă  remonter le temps !

Mike Morasky

« Portal »
2017 / Mondo / USA / MOND-110

 

Comment oublier la franchise « Portal », et ses nombreuses piĂšces construites en casse-tĂȘte crĂ©ant inĂ©vitablement une implosion neuronale en nous ? Et comment ne pas se souvenir de GLaDOS qui, insidieusement, nous faisait bien comprendre que nous n’étions finalement pas grand-chose face Ă  ses piĂšges machiavĂ©liques ? Un jeu Ă  la fois ingĂ©nieux, singulier et rĂ©volutionnaire grĂące aux multiples directions qu’il propose, notamment grĂące Ă  ses portails connectĂ©s.

Si beaucoup se souviennent de ces niveaux infernaux, peu se souviennent Ă  quel point la musique de ce jeu accentuait le sentiment d’immersion lors du gameplay. Et pour cause : plutĂŽt discrĂšte, inscrite dans une logique de sound design, privilĂ©giant l’ambiance Ă  la mĂ©lodie, la B.O. de « Portal » est particuliĂšrement idĂ©ale si l’on souhaite installer chez soi une atmosphĂšre tout aussi inquiĂ©tante que futuriste. LĂ  Ă©tait bien le but recherchĂ©.

La B.O. de « Portal » a Ă©tĂ© composĂ©e par l’amĂ©ricain Mike Morasky, qui revĂȘt Ă©galement les casquettes de programmateur, animateur ou encore SFX-artist au sein mĂȘme de l’entreprise Ă  l’origine du jeu : Valve Corporation. C’est le label Mondo qui publiera son travail sonore en 2017 sous trois Ă©ditions vinyles diffĂ©rentes : la premiĂšre contient un vinyle ‘split’ gris clair et blanc, la seconde contient un vinyle ‘split’ orange et bleu limitĂ© Ă  1000 exemplaires qui fut vendu uniquement lors de la Mondocon au Texas, et la troisiĂšme est un vinyle noir standard. Dans la tracklist, on retiendra les morceaux « Android Hall », « 4000 Degrees Kelvin », et surtout « Still Alive » interprĂ©tĂ© par la voix de GLaDOS elle-mĂȘme.

D’ailleurs, en 2011, Mike Morasky sera rappelĂ© pour « Portal 2 ». Onze ans aprĂšs la sortie du second opus, la B.O. sera publiĂ©e chez Mondo, dans un coffret renfermant 6 vinyles couleurs.

Clint Bajakian, Peter McConnell & Michael Land

« Day Of The Tentacle »
2021 / Dnb Records / ? / DNB#01

 

Dans l’historique vidĂ©oludique, impossible de ne pas citer le jeu devenu le plus emblĂ©matique de l’entreprise LucasArts (devenue depuis Lucasfilm Games), parmi des titres comme « Monkey Island », « Full Throttle » ou encore le trĂšs loufoque et pertinent « Sam And Max Hit The Road ». Nous sommes en 1993, et voilĂ  qu’apparaĂźt sur les Ă©crans cathodiques d’ordinateur le ‘point & click’ « Day Of The Tentacle » — qui n’est autre que la suite d’un autre jeu de la firme LucasArts publiĂ© six ans plus tĂŽt : « Maniac Mansion ». Ici, on y campe trois joyeux lurons, chacun coincĂ© dans son propre espace-temps (le passĂ©, le prĂ©sent, et le futur). L’objectif ? Contrecarrer les infĂąmes plans de vilains tentacules dotĂ©s de bras. Si, sur le papier, le scĂ©nario semble totalement ubuesque, y jouer est une vĂ©ritable partie de plaisir. Empli d’humour absurde, d’allusions et de situations cocasses, « Day Of The Tentacle » est l’une des plus belles merveilles vidĂ©oludiques qu’a pu proposer LucasArts en son temps.

CĂŽtĂ© musical, la B.O. est aussi culte que le jeu lui-mĂȘme. Le tout a Ă©tĂ© composĂ© Ă  six mains par Clint Bajakian, Michael Land et surtout Peter McConnell que l’on retrouvera plus tard aux commandes de la B.O. de « Grim Fandango » et ses accents mexicains. La soundtrack de « Day Of The Tentacle » est intelligemment construite, utilisant ci-et-lĂ  des mĂ©lodies fun et merveilleusement adaptĂ©es aux situations que rencontrent nos trois compĂšres.

Jamais publiĂ©e officiellement sur le marchĂ©, la version vinyle de la B.O. a Ă©tĂ© distribuĂ©e en toute confidentialitĂ© par le label DnB Records via un pressage limitĂ© Ă  seulement 350 exemplaires. Autant vous dire qu’elle s’adresse aux connaisseurs. À l’intĂ©rieur, on retrouve deux vinyles couleur (l’un mauve, l’autre vert — correspondant Ă  la charte couleur des deux personnages tentacules du jeu). Le tout a Ă©tĂ© remasterisĂ© pour l’occasion, et enregistrĂ© Ă  partir d’une SoundBlaster telle qu’on pouvait en utiliser dans les nineties. Un merveilleux saut dans le temps. Autant vous dire qu’elle s’adresse aux connaisseurs. À l’intĂ©rieur, on retrouve deux vinyles couleur (l’un mauve, l’autre vert – correspondant Ă  la charte couleur des deux personnages tentacules du jeu). Le tout a Ă©tĂ© remasterisĂ© pour l’occasion, et enregistrĂ© Ă  partir d’une SoundBlaster telle qu’on pouvait en utiliser dans les nineties. Un merveilleux saut dans le temps.

Peter McConnell

« Grim Fandango »
2018 / Iam8Bit / USA / 8BIT-8089

 

Si l’on ne devait retenir qu’un seul jeu ultra-singulier chez LucasArts, ce serait bien celui-ci. Nous sommes alors en 1998, et la technologie de la 3D s’avĂšre on ne peut plus mĂ»re sur nos ordinateurs. GrĂące Ă  un gameplay totalement rĂ©volutionnaire que l’on doit Ă  un systĂšme multicam, « Grim Fandango » arrivait Ă  nous transporter avec brio dans une histoire mĂȘlant le polar noir Ă  la FĂȘte des Morts mexicaine. Une romance haletante, aussi surnaturelle que rĂ©aliste, oĂč la mort devient un agent commercial aussi blasĂ© qu’élĂ©gant.

Ici, plus question d’utiliser une SoundBlaster comme pour « Day Of The Tentacle » ; place Ă  de vrais instruments dirigĂ©s et enregistrĂ©s en studio. Cela apporte un cachet terriblement authentique. TrĂšs jazzy, feutrĂ©e, rappelant l’ambiance des films noirs hollywoodiens des annĂ©es 30, tout en effectuant des croisĂ©s symphoniques terriblement efficaces, la B.O. de « Grim Fandango » — composĂ©e par le gĂ©nial Peter McConnell — pourrait ĂȘtre le parfait miroir de la B.O. de « The Mask ». Cuivres, clarinettes, saxophones, et autres trompettes cĂŽtoient naturellement les sonoritĂ©s de la musique mexicaine.

En 2018, Ă  la surprise gĂ©nĂ©rale, le label californien Iam8Bit Records publiera la B.O. dans son intĂ©gralitĂ©, remasterisĂ©e pour l’occasion, et gravĂ©e sur deux vinyles noirs standards. La particularitĂ© de cette Ă©dition unique se trouve ĂȘtre son artwork. Utilisant l’astuce du die-cut, il devient possible de changer le visage de Manuel « Manny » Calavera (notre hĂ©ros dans le jeu) comme bon nous semble, grĂące aux diffĂ©rents visuels proposĂ©s et imprimĂ©s Ă  mĂȘme les sous-pochettes. Avant cette publication en double vinyle, la moitiĂ© de la B.O. n’était accessible que par le biais d’une Ă©dition CD cardboard publiĂ©e par la firme LucasArts elle-mĂȘme.

RĂ©mi Gazel

« Rayman »
2022 / Dnb Records / EUROPE / DE 32J1

 

Si tout le monde a croisĂ© dans sa vie les Lapins CrĂ©tins, peu se souviennent qu’ils tirent leur origine de la saga « Rayman ». En 1995 apparaĂźt le premier volet d’un jeu qui deviendra, Ă  lui seul, une franchise. D’origine française, il sera dĂ©veloppĂ© par Michel Ancel et se positionnera comme un jeu de plateforme ultra ludique avec ses airs cartoonesque et la lĂ©gĂšretĂ© de son gameplay. On y incarne un personnage rigolo et totalement flexible qui tire sa principale force de ses gants blancs et ses cheveux magiques le transformant en un hĂ©licoptĂšre vivant. Inscrit dans un univers Ă  la fois exotique, surrĂ©aliste, et dark fantaisiste, « Rayman » rencontrera un vif succĂšs auprĂšs du grand public et connaĂźtra plusieurs suites, dont la trĂšs rĂ©ussie « Rayman 3 : Hoodlum Havoc » en 2003 dans laquelle la 3D convient parfaitement Ă  notre petit hĂ©ros mĂ©chĂ©.

CotĂ© musical, c’est le regrettĂ© RĂ©mi Gazel (qui nous quittera en 2019, Ă  l’ñge de 53 ans, suite Ă  un cancer) qui va majoritairement Ă©crire la partition de « Rayman », complĂ©tĂ©e par d’autres comparses que sont Didier Lord, StĂ©phane Bellanger, ou encore Nathalie et FrĂ©dĂ©ric Drouet. La B.O. est une succession de morceaux funkys et de rythmes tribals, fusionnĂ©s d’ambiances sonores naturelles, crĂ©ant un combo parfait pour accompagner le gameplay. Parmi les titres les plus mythiques, on retrouve « Blazing Brass », « Harmony », « Creepy Clowns » ou encore « Painted Pentathlon ». Avant sa disparition, RĂ©mi Gazel s’était lancĂ© en 2014 dans un projet de rĂ©orchestration afin de mettre sur pieds l’album « Rayman By RĂ©mi » qui devait regrouper une sĂ©lection de 12 morceaux de la premiĂšre B.O. de « Rayman » (qui en comptait originellement 19). Pour dĂ©bloquer son financement, ce projet a Ă©tĂ© suivi en 2016 d’une campagne Kickstarter qui n’aboutira malheureusement pas.

AprĂšs sa mort, en Octobre 2022, une Ă©dition vinyle noire standard a discrĂštement vu le jour, et a Ă©tĂ© injectĂ©e sur le marchĂ© en guise d’hommage. De nature totalement non officielle, elle regroupe l’intĂ©gralitĂ© des morceaux du jeu, ambiances sonores comprises, et va mĂȘme jusqu’à intĂ©grer l’enregistrement d’une rĂ©pĂ©tition de 2014. Elle a Ă©tĂ© publiĂ©e par DNB Records, un label dont il est trĂšs difficile, Ă  date, de trouver des informations quant Ă  son origine.

Jean-François Freitas

« Another World »
2017 / Black Screen / ALLEMAGNE / BSR023

 

Au pays des jeux qui ont marquĂ© une gĂ©nĂ©ration, j’appelle « Another World ». EntiĂšrement ‘made in France’, ce petit bijou Ă©ditĂ© en 1991 est une fiertĂ© vidĂ©oludique nationale. Inscrit dans un univers dystopique, on suit les aventures d’un physicien projetĂ© malgrĂ© lui sur une planĂšte qui lui est totalement Ă©trangĂšre, et oĂč les dangers se trouvent sous chacun de ses pas.

CrĂ©Ă© par le gĂ©nial Éric Chahi — qui, dans son parcours, est aussi Ă  l’origine de l’incroyable « Heart Of Darkness » (B.O. de Bruce Broughton) — « Another World » aurait pu largement prĂ©tendre Ă  une adaptation cinĂ©matographique, tant les ressources scĂ©naristiques sont multiples. Le gameplay est Ă  la fois didactique et intelligent, nĂ©cessitant souvent une bonne rĂ©flexion pour dĂ©bloquer certaines situations. Mais ce sont surtout les dĂ©cisions du joueur qui vont avoir un impact direct sur l’histoire. L’interaction est totale, et rĂ©volutionne quelque peu la jouabilitĂ© Ă  l’époque.

CĂŽtĂ© musique, on retrouve Jean-François Freitas aux commandes, qui n’est autre qu’un ami d’Éric Chahi qu’il rencontrera durant ses Ă©tudes au lycĂ©e. La B.O. de « Another World » est entiĂšrement composĂ©e avec un Roland Juno-106 et un sĂ©quenceur Yamaha QX-5. Cela paraĂźt peu d’instruments pour crĂ©er une bande originale, mais le talent de Freitas apporte une signature efficace qui vient parfaitement correspondre Ă  l’univers du jeu. Tous ceux qui auront jouĂ© Ă  « Another World » se souviennent du morceau « Captive ». C’est lui qui ouvre les festivitĂ©s en illustrant la cinĂ©matique d’introduction — devenue culte depuis.

Une Ă©dition vinyle du travail sonore de Freitas sera publiĂ©e en 2017 sur le label allemand Black Screen dans trois Ă©ditions distinctes : une version noire standard, une version orange opaque et une version bleue opaque. Bien entendu, l’enregistrement qui s’y trouve diffĂšre de celui Ă©ditĂ© Ă  sa sortie en 1991.

Kristofer Maddigan

« Cuphead, Don’t Deal With The Devil »
2017 / Iam8Bit / USA / 8BIT-8064

 

Que serait la franchise « Cuphead » sans son ambiance musicale ? PubliĂ© en Septembre 2017 et dĂ©veloppĂ© par le studio canadien MDHR, ce jeu est une pĂ©pite visuelle qui s’inscrit en droite ligne des ‘run and gun’ les plus standards. Mais « Cuphead » vient apporter toute une dimension cartoonesque Ă  son environnement, mĂ©langeant autant les dessins animĂ©s de Tex Avery que ceux de Walt Disney. Ici, on baigne dans l’esprit des cartoons des annĂ©es folles qui auraient fusionnĂ© avec l’époque moderne. Un jeu trĂšs complexe et ardu qui laisse peu de chances au joueur, lui lançant continuellement des dĂ©fis de taille. « Cuphead, Don’t Deal With The Devil » a Ă©tĂ© un vĂ©ritable succĂšs et dĂ©passera le million de ventes.

CĂŽtĂ© musical, c’est une merveille, et un immense travail de composition et d’orchestration qui s’est opĂ©rĂ©. À la composition et aux paroles, on retrouve le Canadien Kristofer Maddigan qui, il faut bien le reconnaĂźtre, s’est montrĂ© particuliĂšrement ambitieux pour ce projet. Rendez-vous compte : la B.O. de ce jeu est interprĂ©tĂ©e par un orchestre composĂ© de 23 personnes, compartimentĂ© en trois secteurs : le Big Band d’un cĂŽtĂ©, le Ragtime Band de l’autre, ainsi qu’un quartet baptisĂ© ‘Barbershop’. S’ajoute Ă  cela un pianiste solo et mĂȘme un danseur de claquettes. Et, surtout, la B.O. reprĂ©sente pas moins de 3 heures de musique, soit une tracklist de 56 morceaux !

C’est le label californien Iam8Bit qui sera le premier Ă  dĂ©gainer une publication vinyle de cet incroyable enregistrement, en proposant une Ă©dition tout aussi singuliĂšre que le jeu en lui-mĂȘme. À commencer par la pochette qui s’inspire directement des fourreaux des annĂ©es 40 dans lesquels Ă©taient soigneusement rangĂ©s les disques 78 tours. Avec son imitation cuir, et son gaufrage dorĂ©, le ton est donnĂ© ! À l’intĂ©rieur, on retrouve 4 vinyles noirs standards contenant l’intĂ©gralitĂ© de la B.O. avec, pour chacun d’entre eux, un macaron stylisĂ©, une nouvelle fois inspirĂ© du graphisme des annĂ©es 40. En 2019, une Ă©dition contenant une tracklist plus rĂ©duite sera publiĂ©e en double vinyle. Elle est baptisĂ©e « Selected Tunes From Studio MDHR’s Cuphead ».

Dan Forden

« Mortal Kombat I & II | (Yellow Scorpion) »
2018 / Enjoy The Ride / USA / ETR074

 

Loin est l’époque oĂč la franchise « Mortal Kombat » faisait ses dĂ©buts : il faut remonter en 1992 pour voir dĂ©barquer le tout premier jeu de la sĂ©rie, qui ne manquera pas d’ĂȘtre vivement critiquĂ© pour la violence de ses cinĂ©matiques. Bien entendu, il faut replacer ces critiques dans le contexte dans lesquelles elles s’inscrivent ; si « Street Fighter » Ă©tait devenu la norme au sein des jeux de combat, le grand public n’avait pas encore Ă©tĂ© exposĂ© Ă  des personnages se mutilant ou s’écartelant, le tout dans un bain de sang plutĂŽt important. « Mortal Kombat » portait alors bien son nom et avait, de ce fait, choquĂ© les consciences.

Pour la musique, il y a bien eu une tentative de vendre un album complet, mais son contenu n’a rien Ă  voir avec la B.O. originelle du jeu. C’est le groupe The Immortals (alias Praga Khan et Oliver Adams) qui en est Ă  l’origine et qui s’inspire de l’univers du jeu en injectant ci-et-lĂ  des effets sonores empruntĂ©s au gameplay.

En 2018, le label amĂ©ricain Enjoy The Ride dĂ©barque avec plusieurs morceaux qui, eux, ont bien Ă©tĂ© utilisĂ©s dans la version arcade du jeu. Ce sont ceux composĂ©s par Dan Forden. Ce dernier a fait de « Mortal Kombat » son principal cheval de bataille, travaillant sans relĂąche depuis 1992 sur le sound design de la franchise. À cela se greffe une sĂ©lection de morceaux issus du second volet (« Mortal Kombat II »), toujours composĂ©s par Dan Forden. Le tout est d’abord proposĂ© sous 4 Ă©ditions vinyles distinctes : une Ă©dition jaune (pour le personnage de Scorpion), une Ă©dition verte (pour le personnage de Reptile), une Ă©dition bleue (pour le personnage de Sub-Zero), et enfin une Ă©dition picture-disc proposĂ©e chez ThinkGeek. Depuis 2018, Enjoy The Ride n’a cessĂ© de presser de multiples variantes de cette various ; en tout, ce sont pas moins de 20 pressages qui verront le jour entre 2018 et 2023.

Brian Reitzel

« Watch_Dogs » (Black & Blue Splatter Vinyl Edition)
2014 / Invada / ANGLETERRE / INV134LPcol

 

En 2014, une nouvelle franchise vidĂ©oludique est rĂ©vĂ©lĂ©e : « Watch_Dogs ». Ce jeu, dĂ©veloppĂ© par Ubisoft, nous permet d’incarner un hacker en la personne d’Aiden Pearce. Son rĂŽle ? RĂ©tablir la justice au sein de la ville de Chicago, en utilisant l’éventail de ses compĂ©tences informatiques. Infiltrations, piratages industriels, filatures et autres enquĂȘtes sont au cƓur mĂȘme de l’intrigue. Un jeu pas toujours Ă©vident, surtout lorsqu’il s’agit de pĂ©nĂ©trer un systĂšme et Ă  en dĂ©verrouiller la sĂ©curitĂ©. Graphiquement rĂ©ussi, s’inscrivant dans un monde ouvert (Ă  l’image de « Assassin’s Creed »), l’ambiance de jour est toujours bien diffĂ©rente de l’ambiance nocturne.

Pour donner du cachet Ă  l’ensemble, Ubisoft fera appel Ă  Brian Reitzel pour en composer la musique. Et ce dernier est loin d’ĂȘtre un illustre inconnu dans le milieu ; c’est notamment lui qui composera la B.O. de la sĂ©rie « Hannibal » en 2013, aprĂšs avoir Ă©tĂ© — entre autres — superviseur musical pour plusieurs films de Sofia Coppola (« The Virgin Suicides », « Lost In Translation », « Marie Antoinette »). Reitzel opte alors pour 13 ambiances Ă©lectroniques, Ă  mi-chemin entre compositions industrielles prĂ©cises et Ambient dĂ©licate, fusionnant guitares et synthĂ©tiseurs avec brio. On retient notamment « Creepy Caller », « Elevated Trains » ou encore « Ghosts Of The Past ».

Son travail musical sera publiĂ© en vinyle la mĂȘme annĂ©e que la diffusion du jeu, par le biais du label britannique Invada. À la hauteur du jeu et de sa prĂ©cision, le label propose un trĂšs beau 33 Tours ‘splatter’ bleu et noir pressĂ© Ă  seulement 750 exemplaires dans le monde. Une Ă©dition en vinyle noir standard a Ă©galement Ă©tĂ© proposĂ©e en parallĂšle. Le tout est relevĂ© par une pochette et des macarons graphiquement cohĂ©rents avec la charte du jeu, simulant les interfĂ©rences et autres ‘glitchs’ informatiques.

Hudson Mohawke

« Ded5ec, Watch_Dogs 2 »
2017 / Warp / EUROPE / WARPLP281

 

Retour de la franchise « Watch_Dogs » avec un second volet plus approfondi, impliquant davantage de personnages, et incluant un mode coopĂ©ratif plus Ă©voluĂ©. C’est aussi une nouvelle ville Ă  explorer : San Francisco. Ici, le hĂ©ros se nomme Marcus Holloway, et ce dernier possĂšde une armada d’outils Ă  sa portĂ©e pour venir Ă  bout des systĂšmes qui lui font face. Beaucoup plus urbain que son prĂ©dĂ©cesseur, « Watch_Dogs 2 » est un bijou visuel et un jeu hyper flexible, oĂč de nombreux codes graphiques jouent un rĂŽle prĂ©pondĂ©rant et donnent une sublime valeur ajoutĂ©e.

Le jeu est accompagnĂ© par une B.O. qui se trouve ĂȘtre le complĂ©ment de celle du premier opus. Beaucoup plus dĂ©structurĂ©e dans sa forme, accentuant le cĂŽtĂ© industriel qui Ă©tait initialement proposĂ© par Reitzel, les 16 morceaux qui composent la nouvelle tracklist sont particuliĂšrement saisissants. Le tout est composĂ© par le jeune Ă©cossais Hudson Mohawke, DJ de son Ă©tat, qui ne dissimule pas son plaisir de faire sauter un maximum de barriĂšres sonores pour cette soundtrack. De son travail, on retient « Balance », « The Motherload », « Play N Go », « Burning Desire » et, bien entendu, le trĂšs convaincant thĂšme principal utilisĂ© dans le menu du jeu.

Pour l’édition vinyle, c’est le label indĂ©pendant Warp Records qui publie le tout, sous une Ă©dition double vinyle noir standard, qui sera notamment proposĂ©e lors du Record Store Day 2017 sous un pressage limitĂ© Ă  hauteur de 1300 exemplaires.