
03 Mar đŸ 9 vinyles de jeux vidĂ©os rĂ©tro (pour les plus de 25 ans)
đź Avez-vous remarquĂ© que l’on parle souvent de jeux vidĂ©os, mais rarement des disques vinyles qui vont avec ? Voici 9 bandes originales de jeux qui ont Ă©tĂ© dĂ©clinĂ©es en vinyle, toutes issues de ma collection personnelle. PrĂ©parez-vous Ă remonter le temps !
Mike Morasky
« Portal »
2017 / Mondo / USA / MOND-110
Comment oublier la franchise « Portal », et ses nombreuses piĂšces construites en casse-tĂȘte crĂ©ant inĂ©vitablement une implosion neuronale en nous ? Et comment ne pas se souvenir de GLaDOS qui, insidieusement, nous faisait bien comprendre que nous nâĂ©tions finalement pas grand-chose face Ă ses piĂšges machiavĂ©liques ? Un jeu Ă la fois ingĂ©nieux, singulier et rĂ©volutionnaire grĂące aux multiples directions quâil propose, notamment grĂące Ă ses portails connectĂ©s.
Si beaucoup se souviennent de ces niveaux infernaux, peu se souviennent Ă quel point la musique de ce jeu accentuait le sentiment dâimmersion lors du gameplay. Et pour cause : plutĂŽt discrĂšte, inscrite dans une logique de sound design, privilĂ©giant lâambiance Ă la mĂ©lodie, la B.O. de « Portal » est particuliĂšrement idĂ©ale si lâon souhaite installer chez soi une atmosphĂšre tout aussi inquiĂ©tante que futuriste. LĂ Ă©tait bien le but recherchĂ©.
La B.O. de « Portal » a Ă©tĂ© composĂ©e par lâamĂ©ricain Mike Morasky, qui revĂȘt Ă©galement les casquettes de programmateur, animateur ou encore SFX-artist au sein mĂȘme de lâentreprise Ă lâorigine du jeu : Valve Corporation. Câest le label Mondo qui publiera son travail sonore en 2017 sous trois Ă©ditions vinyles diffĂ©rentes : la premiĂšre contient un vinyle ‘split’ gris clair et blanc, la seconde contient un vinyle ‘split’ orange et bleu limitĂ© Ă 1000 exemplaires qui fut vendu uniquement lors de la Mondocon au Texas, et la troisiĂšme est un vinyle noir standard. Dans la tracklist, on retiendra les morceaux « Android Hall », « 4000 Degrees Kelvin », et surtout « Still Alive » interprĂ©tĂ© par la voix de GLaDOS elle-mĂȘme.
Dâailleurs, en 2011, Mike Morasky sera rappelĂ© pour « Portal 2 ». Onze ans aprĂšs la sortie du second opus, la B.O. sera publiĂ©e chez Mondo, dans un coffret renfermant 6 vinyles couleurs.
Clint Bajakian, Peter McConnell & Michael Land
« Day Of The Tentacle »
2021 / Dnb Records / ? / DNB#01
Dans lâhistorique vidĂ©oludique, impossible de ne pas citer le jeu devenu le plus emblĂ©matique de lâentreprise LucasArts (devenue depuis Lucasfilm Games), parmi des titres comme « Monkey Island », « Full Throttle » ou encore le trĂšs loufoque et pertinent « Sam And Max Hit The Road ». Nous sommes en 1993, et voilĂ quâapparaĂźt sur les Ă©crans cathodiques dâordinateur le ‘point & click’ « Day Of The Tentacle » â qui nâest autre que la suite dâun autre jeu de la firme LucasArts publiĂ© six ans plus tĂŽt : « Maniac Mansion ». Ici, on y campe trois joyeux lurons, chacun coincĂ© dans son propre espace-temps (le passĂ©, le prĂ©sent, et le futur). Lâobjectif ? Contrecarrer les infĂąmes plans de vilains tentacules dotĂ©s de bras. Si, sur le papier, le scĂ©nario semble totalement ubuesque, y jouer est une vĂ©ritable partie de plaisir. Empli dâhumour absurde, dâallusions et de situations cocasses, « Day Of The Tentacle » est lâune des plus belles merveilles vidĂ©oludiques quâa pu proposer LucasArts en son temps.
CĂŽtĂ© musical, la B.O. est aussi culte que le jeu lui-mĂȘme. Le tout a Ă©tĂ© composĂ© Ă six mains par Clint Bajakian, Michael Land et surtout Peter McConnell que lâon retrouvera plus tard aux commandes de la B.O. de « Grim Fandango » et ses accents mexicains. La soundtrack de « Day Of The Tentacle » est intelligemment construite, utilisant ci-et-lĂ des mĂ©lodies fun et merveilleusement adaptĂ©es aux situations que rencontrent nos trois compĂšres.
Jamais publiĂ©e officiellement sur le marchĂ©, la version vinyle de la B.O. a Ă©tĂ© distribuĂ©e en toute confidentialitĂ© par le label DnB Records via un pressage limitĂ© Ă seulement 350 exemplaires. Autant vous dire quâelle sâadresse aux connaisseurs. Ă lâintĂ©rieur, on retrouve deux vinyles couleur (lâun mauve, lâautre vert â correspondant Ă la charte couleur des deux personnages tentacules du jeu). Le tout a Ă©tĂ© remasterisĂ© pour lâoccasion, et enregistrĂ© Ă partir dâune SoundBlaster telle quâon pouvait en utiliser dans les nineties. Un merveilleux saut dans le temps. Autant vous dire qu’elle s’adresse aux connaisseurs. Ă l’intĂ©rieur, on retrouve deux vinyles couleur (l’un mauve, l’autre vert â correspondant Ă la charte couleur des deux personnages tentacules du jeu). Le tout a Ă©tĂ© remasterisĂ© pour l’occasion, et enregistrĂ© Ă partir d’une SoundBlaster telle qu’on pouvait en utiliser dans les nineties. Un merveilleux saut dans le temps.
Peter McConnell
« Grim Fandango »
2018 / Iam8Bit / USA / 8BIT-8089
Si lâon ne devait retenir quâun seul jeu ultra-singulier chez LucasArts, ce serait bien celui-ci. Nous sommes alors en 1998, et la technologie de la 3D sâavĂšre on ne peut plus mĂ»re sur nos ordinateurs. GrĂące Ă un gameplay totalement rĂ©volutionnaire que lâon doit Ă un systĂšme multicam, « Grim Fandango » arrivait Ă nous transporter avec brio dans une histoire mĂȘlant le polar noir Ă la FĂȘte des Morts mexicaine. Une romance haletante, aussi surnaturelle que rĂ©aliste, oĂč la mort devient un agent commercial aussi blasĂ© quâĂ©lĂ©gant.
Ici, plus question dâutiliser une SoundBlaster comme pour « Day Of The Tentacle » ; place Ă de vrais instruments dirigĂ©s et enregistrĂ©s en studio. Cela apporte un cachet terriblement authentique. TrĂšs jazzy, feutrĂ©e, rappelant lâambiance des films noirs hollywoodiens des annĂ©es 30, tout en effectuant des croisĂ©s symphoniques terriblement efficaces, la B.O. de « Grim Fandango » â composĂ©e par le gĂ©nial Peter McConnell â pourrait ĂȘtre le parfait miroir de la B.O. de « The Mask ». Cuivres, clarinettes, saxophones, et autres trompettes cĂŽtoient naturellement les sonoritĂ©s de la musique mexicaine.
En 2018, Ă la surprise gĂ©nĂ©rale, le label californien Iam8Bit Records publiera la B.O. dans son intĂ©gralitĂ©, remasterisĂ©e pour lâoccasion, et gravĂ©e sur deux vinyles noirs standards. La particularitĂ© de cette Ă©dition unique se trouve ĂȘtre son artwork. Utilisant lâastuce du die-cut, il devient possible de changer le visage de Manuel « Manny » Calavera (notre hĂ©ros dans le jeu) comme bon nous semble, grĂące aux diffĂ©rents visuels proposĂ©s et imprimĂ©s Ă mĂȘme les sous-pochettes. Avant cette publication en double vinyle, la moitiĂ© de la B.O. nâĂ©tait accessible que par le biais dâune Ă©dition CD cardboard publiĂ©e par la firme LucasArts elle-mĂȘme.
RĂ©mi Gazel
« Rayman »
2022 / Dnb Records / EUROPE / DE 32J1
Si tout le monde a croisĂ© dans sa vie les Lapins CrĂ©tins, peu se souviennent quâils tirent leur origine de la saga « Rayman ». En 1995 apparaĂźt le premier volet dâun jeu qui deviendra, Ă lui seul, une franchise. Dâorigine française, il sera dĂ©veloppĂ© par Michel Ancel et se positionnera comme un jeu de plateforme ultra ludique avec ses airs cartoonesque et la lĂ©gĂšretĂ© de son gameplay. On y incarne un personnage rigolo et totalement flexible qui tire sa principale force de ses gants blancs et ses cheveux magiques le transformant en un hĂ©licoptĂšre vivant. Inscrit dans un univers Ă la fois exotique, surrĂ©aliste, et dark fantaisiste, « Rayman » rencontrera un vif succĂšs auprĂšs du grand public et connaĂźtra plusieurs suites, dont la trĂšs rĂ©ussie « Rayman 3 : Hoodlum Havoc » en 2003 dans laquelle la 3D convient parfaitement Ă notre petit hĂ©ros mĂ©chĂ©.
CotĂ© musical, câest le regrettĂ© RĂ©mi Gazel (qui nous quittera en 2019, Ă lâĂąge de 53 ans, suite Ă un cancer) qui va majoritairement Ă©crire la partition de « Rayman », complĂ©tĂ©e par dâautres comparses que sont Didier Lord, StĂ©phane Bellanger, ou encore Nathalie et FrĂ©dĂ©ric Drouet. La B.O. est une succession de morceaux funkys et de rythmes tribals, fusionnĂ©s dâambiances sonores naturelles, crĂ©ant un combo parfait pour accompagner le gameplay. Parmi les titres les plus mythiques, on retrouve « Blazing Brass », « Harmony », « Creepy Clowns » ou encore « Painted Pentathlon ». Avant sa disparition, RĂ©mi Gazel sâĂ©tait lancĂ© en 2014 dans un projet de rĂ©orchestration afin de mettre sur pieds lâalbum « Rayman By RĂ©mi » qui devait regrouper une sĂ©lection de 12 morceaux de la premiĂšre B.O. de « Rayman » (qui en comptait originellement 19). Pour dĂ©bloquer son financement, ce projet a Ă©tĂ© suivi en 2016 dâune campagne Kickstarter qui nâaboutira malheureusement pas.
AprĂšs sa mort, en Octobre 2022, une Ă©dition vinyle noire standard a discrĂštement vu le jour, et a Ă©tĂ© injectĂ©e sur le marchĂ© en guise dâhommage. De nature totalement non officielle, elle regroupe lâintĂ©gralitĂ© des morceaux du jeu, ambiances sonores comprises, et va mĂȘme jusquâĂ intĂ©grer lâenregistrement dâune rĂ©pĂ©tition de 2014. Elle a Ă©tĂ© publiĂ©e par DNB Records, un label dont il est trĂšs difficile, Ă date, de trouver des informations quant Ă son origine.
Jean-François Freitas
« Another World »
2017 / Black Screen / ALLEMAGNE / BSR023
Au pays des jeux qui ont marquĂ© une gĂ©nĂ©ration, jâappelle « Another World ». EntiĂšrement ‘made in France’, ce petit bijou Ă©ditĂ© en 1991 est une fiertĂ© vidĂ©oludique nationale. Inscrit dans un univers dystopique, on suit les aventures dâun physicien projetĂ© malgrĂ© lui sur une planĂšte qui lui est totalement Ă©trangĂšre, et oĂč les dangers se trouvent sous chacun de ses pas.
CrĂ©Ă© par le gĂ©nial Ăric Chahi â qui, dans son parcours, est aussi Ă lâorigine de lâincroyable « Heart Of Darkness » (B.O. de Bruce Broughton) â « Another World » aurait pu largement prĂ©tendre Ă une adaptation cinĂ©matographique, tant les ressources scĂ©naristiques sont multiples. Le gameplay est Ă la fois didactique et intelligent, nĂ©cessitant souvent une bonne rĂ©flexion pour dĂ©bloquer certaines situations. Mais ce sont surtout les dĂ©cisions du joueur qui vont avoir un impact direct sur lâhistoire. Lâinteraction est totale, et rĂ©volutionne quelque peu la jouabilitĂ© Ă lâĂ©poque.
CĂŽtĂ© musique, on retrouve Jean-François Freitas aux commandes, qui nâest autre quâun ami dâĂric Chahi quâil rencontrera durant ses Ă©tudes au lycĂ©e. La B.O. de « Another World » est entiĂšrement composĂ©e avec un Roland Juno-106 et un sĂ©quenceur Yamaha QX-5. Cela paraĂźt peu dâinstruments pour crĂ©er une bande originale, mais le talent de Freitas apporte une signature efficace qui vient parfaitement correspondre Ă lâunivers du jeu. Tous ceux qui auront jouĂ© à « Another World » se souviennent du morceau « Captive ». Câest lui qui ouvre les festivitĂ©s en illustrant la cinĂ©matique dâintroduction â devenue culte depuis.
Une Ă©dition vinyle du travail sonore de Freitas sera publiĂ©e en 2017 sur le label allemand Black Screen dans trois Ă©ditions distinctes : une version noire standard, une version orange opaque et une version bleue opaque. Bien entendu, lâenregistrement qui sây trouve diffĂšre de celui Ă©ditĂ© Ă sa sortie en 1991.
Kristofer Maddigan
« Cuphead, Don’t Deal With The Devil »
2017 / Iam8Bit / USA / 8BIT-8064
Que serait la franchise « Cuphead » sans son ambiance musicale ? PubliĂ© en Septembre 2017 et dĂ©veloppĂ© par le studio canadien MDHR, ce jeu est une pĂ©pite visuelle qui sâinscrit en droite ligne des ‘run and gun’ les plus standards. Mais « Cuphead » vient apporter toute une dimension cartoonesque Ă son environnement, mĂ©langeant autant les dessins animĂ©s de Tex Avery que ceux de Walt Disney. Ici, on baigne dans lâesprit des cartoons des annĂ©es folles qui auraient fusionnĂ© avec lâĂ©poque moderne. Un jeu trĂšs complexe et ardu qui laisse peu de chances au joueur, lui lançant continuellement des dĂ©fis de taille. « Cuphead, Don’t Deal With The Devil » a Ă©tĂ© un vĂ©ritable succĂšs et dĂ©passera le million de ventes.
CĂŽtĂ© musical, câest une merveille, et un immense travail de composition et dâorchestration qui sâest opĂ©rĂ©. Ă la composition et aux paroles, on retrouve le Canadien Kristofer Maddigan qui, il faut bien le reconnaĂźtre, sâest montrĂ© particuliĂšrement ambitieux pour ce projet. Rendez-vous compte : la B.O. de ce jeu est interprĂ©tĂ©e par un orchestre composĂ© de 23 personnes, compartimentĂ© en trois secteurs : le Big Band dâun cĂŽtĂ©, le Ragtime Band de lâautre, ainsi quâun quartet baptisĂ© ‘Barbershop’. Sâajoute Ă cela un pianiste solo et mĂȘme un danseur de claquettes. Et, surtout, la B.O. reprĂ©sente pas moins de 3 heures de musique, soit une tracklist de 56 morceaux !
Câest le label californien Iam8Bit qui sera le premier Ă dĂ©gainer une publication vinyle de cet incroyable enregistrement, en proposant une Ă©dition tout aussi singuliĂšre que le jeu en lui-mĂȘme. Ă commencer par la pochette qui sâinspire directement des fourreaux des annĂ©es 40 dans lesquels Ă©taient soigneusement rangĂ©s les disques 78 tours. Avec son imitation cuir, et son gaufrage dorĂ©, le ton est donnĂ© ! Ă lâintĂ©rieur, on retrouve 4 vinyles noirs standards contenant lâintĂ©gralitĂ© de la B.O. avec, pour chacun dâentre eux, un macaron stylisĂ©, une nouvelle fois inspirĂ© du graphisme des annĂ©es 40. En 2019, une Ă©dition contenant une tracklist plus rĂ©duite sera publiĂ©e en double vinyle. Elle est baptisĂ©e « Selected Tunes From Studio MDHR’s Cuphead ».
Dan Forden
« Mortal Kombat I & II | (Yellow Scorpion) »
2018 / Enjoy The Ride / USA / ETR074
Loin est lâĂ©poque oĂč la franchise « Mortal Kombat » faisait ses dĂ©buts : il faut remonter en 1992 pour voir dĂ©barquer le tout premier jeu de la sĂ©rie, qui ne manquera pas dâĂȘtre vivement critiquĂ© pour la violence de ses cinĂ©matiques. Bien entendu, il faut replacer ces critiques dans le contexte dans lesquelles elles sâinscrivent ; si « Street Fighter » Ă©tait devenu la norme au sein des jeux de combat, le grand public nâavait pas encore Ă©tĂ© exposĂ© Ă des personnages se mutilant ou sâĂ©cartelant, le tout dans un bain de sang plutĂŽt important. « Mortal Kombat » portait alors bien son nom et avait, de ce fait, choquĂ© les consciences.
Pour la musique, il y a bien eu une tentative de vendre un album complet, mais son contenu nâa rien Ă voir avec la B.O. originelle du jeu. Câest le groupe The Immortals (alias Praga Khan et Oliver Adams) qui en est Ă lâorigine et qui sâinspire de lâunivers du jeu en injectant ci-et-lĂ des effets sonores empruntĂ©s au gameplay.
En 2018, le label amĂ©ricain Enjoy The Ride dĂ©barque avec plusieurs morceaux qui, eux, ont bien Ă©tĂ© utilisĂ©s dans la version arcade du jeu. Ce sont ceux composĂ©s par Dan Forden. Ce dernier a fait de « Mortal Kombat » son principal cheval de bataille, travaillant sans relĂąche depuis 1992 sur le sound design de la franchise. Ă cela se greffe une sĂ©lection de morceaux issus du second volet (« Mortal Kombat II »), toujours composĂ©s par Dan Forden. Le tout est dâabord proposĂ© sous 4 Ă©ditions vinyles distinctes : une Ă©dition jaune (pour le personnage de Scorpion), une Ă©dition verte (pour le personnage de Reptile), une Ă©dition bleue (pour le personnage de Sub-Zero), et enfin une Ă©dition picture-disc proposĂ©e chez ThinkGeek. Depuis 2018, Enjoy The Ride nâa cessĂ© de presser de multiples variantes de cette various ; en tout, ce sont pas moins de 20 pressages qui verront le jour entre 2018 et 2023.
Brian Reitzel
« Watch_Dogs » (Black & Blue Splatter Vinyl Edition)
2014 / Invada / ANGLETERRE / INV134LPcol
En 2014, une nouvelle franchise vidĂ©oludique est rĂ©vĂ©lĂ©e : « Watch_Dogs ». Ce jeu, dĂ©veloppĂ© par Ubisoft, nous permet dâincarner un hacker en la personne dâAiden Pearce. Son rĂŽle ? RĂ©tablir la justice au sein de la ville de Chicago, en utilisant lâĂ©ventail de ses compĂ©tences informatiques. Infiltrations, piratages industriels, filatures et autres enquĂȘtes sont au cĆur mĂȘme de lâintrigue. Un jeu pas toujours Ă©vident, surtout lorsquâil sâagit de pĂ©nĂ©trer un systĂšme et Ă en dĂ©verrouiller la sĂ©curitĂ©. Graphiquement rĂ©ussi, sâinscrivant dans un monde ouvert (Ă lâimage de « Assassinâs Creed »), lâambiance de jour est toujours bien diffĂ©rente de lâambiance nocturne.
Pour donner du cachet Ă lâensemble, Ubisoft fera appel Ă Brian Reitzel pour en composer la musique. Et ce dernier est loin dâĂȘtre un illustre inconnu dans le milieu ; câest notamment lui qui composera la B.O. de la sĂ©rie « Hannibal » en 2013, aprĂšs avoir Ă©tĂ© â entre autres â superviseur musical pour plusieurs films de Sofia Coppola (« The Virgin Suicides », « Lost In Translation », « Marie Antoinette »). Reitzel opte alors pour 13 ambiances Ă©lectroniques, Ă mi-chemin entre compositions industrielles prĂ©cises et Ambient dĂ©licate, fusionnant guitares et synthĂ©tiseurs avec brio. On retient notamment « Creepy Caller », « Elevated Trains » ou encore « Ghosts Of The Past ».
Son travail musical sera publiĂ© en vinyle la mĂȘme annĂ©e que la diffusion du jeu, par le biais du label britannique Invada. Ă la hauteur du jeu et de sa prĂ©cision, le label propose un trĂšs beau 33 Tours ‘splatter’ bleu et noir pressĂ© Ă seulement 750 exemplaires dans le monde. Une Ă©dition en vinyle noir standard a Ă©galement Ă©tĂ© proposĂ©e en parallĂšle. Le tout est relevĂ© par une pochette et des macarons graphiquement cohĂ©rents avec la charte du jeu, simulant les interfĂ©rences et autres ‘glitchs’ informatiques.
Hudson Mohawke
« Ded5ec, Watch_Dogs 2 »
2017 / Warp / EUROPE / WARPLP281
Retour de la franchise « Watch_Dogs » avec un second volet plus approfondi, impliquant davantage de personnages, et incluant un mode coopĂ©ratif plus Ă©voluĂ©. Câest aussi une nouvelle ville Ă explorer : San Francisco. Ici, le hĂ©ros se nomme Marcus Holloway, et ce dernier possĂšde une armada dâoutils Ă sa portĂ©e pour venir Ă bout des systĂšmes qui lui font face. Beaucoup plus urbain que son prĂ©dĂ©cesseur, « Watch_Dogs 2 » est un bijou visuel et un jeu hyper flexible, oĂč de nombreux codes graphiques jouent un rĂŽle prĂ©pondĂ©rant et donnent une sublime valeur ajoutĂ©e.
Le jeu est accompagnĂ© par une B.O. qui se trouve ĂȘtre le complĂ©ment de celle du premier opus. Beaucoup plus dĂ©structurĂ©e dans sa forme, accentuant le cĂŽtĂ© industriel qui Ă©tait initialement proposĂ© par Reitzel, les 16 morceaux qui composent la nouvelle tracklist sont particuliĂšrement saisissants. Le tout est composĂ© par le jeune Ă©cossais Hudson Mohawke, DJ de son Ă©tat, qui ne dissimule pas son plaisir de faire sauter un maximum de barriĂšres sonores pour cette soundtrack. De son travail, on retient « Balance », « The Motherload », « Play N Go », « Burning Desire » et, bien entendu, le trĂšs convaincant thĂšme principal utilisĂ© dans le menu du jeu.
Pour lâĂ©dition vinyle, câest le label indĂ©pendant Warp Records qui publie le tout, sous une Ă©dition double vinyle noir standard, qui sera notamment proposĂ©e lors du Record Store Day 2017 sous un pressage limitĂ© Ă hauteur de 1300 exemplaires.