
13 Sep Rendez-vous avec Hector đ
Plus de 30 mÂČ de collection sur Michael Jackson. C’est le trĂ©sor dont Hector est le gardien depuis 30 ans. Rien ne lui Ă©chappe : goodies, merchandising, vĂȘtements, accessoires, et – bien entendu – vinyles venus des quatre coins de la planĂšte. Je suis parti Ă la rencontre de ce passionnĂ© hors-norme, imbattable sur le King Of Pop đ. Un Ă©change saisissant et rempli de surprises. Voici, pour vous, un rĂ©sumĂ© en vidĂ©o.
RENDEZ-VOUS AVEC HECTOR Une vidĂ©o proposĂ©e par MONSIEUR VINYL / Tournage, Montage, Son et RĂ©alisation : MONSIEUR VINYL / CaptĂ© le 29 JUIN 2019 Ă Paris (75), avec lâaimable autorisation de HECTOR BARJOT / Musique : MORGAN HERITAGE, “The Girl Is Mine” – GRAVENHURST, “Human Nature” – THE HIDDEN CAMERAS, “Wanna Be Startin’ Somethin'”, extrait de la compilation “Thriller Recovered” (2012).
=========================
Monsieur Vinyl : Bonjour Hector !
Hector Barjot : Bonjour Monsieur Vinyl !
M.V. : D’oĂč te vient ce pseudonyme ? Hector pour Coll’Hector ? Weirdo Jacko ?
H.B. : Dans les annĂ©es quatre vingt dix, il y avait un magazine qui sâappelait Black And White. Ă la fin de ce mag’ se trouvait une rubrique Call Hector. Cet Hector avait un sale caractĂšre, se moquait des fans, et se prĂ©tendait ĂȘtre le plus gros collectionneur du monde. Câest grĂące (ou Ă cause) de cette rubrique que jâai eu lâenvie de collectionner (comme pas mal de personnes de cette Ă©poque). Jâai donc pris le pseudo dâHector en hommage (en demandant la permission Ă Laurent Hopman, rĂ©dacteur en chef de ce magazine). Je tiens dâailleurs Ă dire une fois de plus, car tout le monde me le demande : NON, je ne suis pas Hector de Call Hector ! Et puis ‘Barjot’ car câest ce qui me dĂ©finit, je suis un peu foufou !
M.V. : Quel est ton plus ancien souvenir concernant Michael Jackson, avant mĂȘme que tu collectionnes ? Et, indirectement, comment est-ce que tout cela a commencĂ© ?
H.B. : Mon plus lointain souvenir est comme beaucoup dâenfants de ma gĂ©nĂ©ration : le clip de âThrillerâ diffusĂ© dans lâĂ©mission de Michel Drucker (Champs ĂlysĂ©es). Je me souviens que mes parents mâavait montrĂ© le clip, certainement en me cachant les yeux par moments ! Par la suite câest vraiment la pĂ©riode âBadâ qui mâa marquĂ©e, avec le clip âSmooth Criminalâ, et la pĂ©riode Mega Drive avec le jeu âMoonwalkerâ. Câest Ă ce moment que je me suis rendu compte Ă quel point cette personne Ă©tait si emblĂ©matique.
M.V. : Es-tu toi mĂȘme musicien ? Compositeur ? Dans un groupe ? As-tu un passĂ© dans la musique ?
H.B. : Jâai une toute petite expĂ©rience dans la musique, jouant de la guitare Ă©lectrique et de la batterie depuis une quinzaine dâannĂ©es⊠Mais plus gĂ©nĂ©ralement je suis un passionnĂ© de musique, surtout rock, et jâadore aller Ă des concerts.
M.V. : Est-ce que tu t’es souvent retrouvĂ© face Ă des piĂšces que tu as regrettĂ© de ne pas avoir achetĂ©es ?
H.B. : Ah ah ! Oui, tous les jours ! Le problĂšme, câest les moyens ! On me propose rĂ©guliĂšrement des piĂšces dâexception, mais les finances ne suivent pas ! Parfois il mâarrive de trouver des mĂ©ga collectors Ă petits prix, dans ce cas, je fonce ! Aujourdâhui, avec la maturitĂ©, je relativise beaucoup plus quâavant. Je sais aujourdâhui, que mĂȘme avec beaucoup dâargent, je ne pourrais jamais tout avoir, câest quelque chose que jâai acceptĂ©.
M.V. : La pĂ©riode de âHIStoryâ t’a particuliĂšrement marquĂ©e⊠Quel est ton plus beau souvenir de collectionneur ?
H.B. : Oui, la pĂ©riode âHIStoryâ est celle que jâai pu vivre pleinement. Jâavais seize ans durant le HIStory Tour, jâai pu assister Ă plusieurs dates de la tournĂ©e. Câest Ă©galement Ă cette pĂ©riode que Michael se montrait assez souvent, surtout en France. Jâai pu lâapercevoir, le croiser a plusieurs reprises. Concernant la collection, câĂ©tait une autre Ă©poque. Tout dâabord, jâavais trĂšs peu dâargent de poche, donc chaque achat Ă©tait trĂšs limitĂ©. Et puis il nây avait pas internet. Les seules infos que jâavais provenaient des disquaires, des foires aux disques, et Ă©videment de Call Hector ! Cette pĂ©riode Ă©tait trĂšs diffĂ©rente dâaujourdâhui. JâĂ©tais dâavantage fan, que collectionneur. La prĂ©sence de Michael, le fait de le suivre Ă travers lâEurope, a Ă©clipsĂ© lĂ©gĂšrement mon ‘addiction’ Ă la collection.
M.V. : Tu viens d’agrandir ta piĂšce de collection. Dis-moi en un peu plus sur ce beau projet.
H.B. : Cela faisait quelques annĂ©es que je pensais Ă un agrandissement. Jâavais une autre piĂšce, derriĂšre un mur porteur, du coup les travaux Ă©taient limitĂ©s. Mais les fonds me manquaient, car jâavais toujours des dĂ©penses plus importantes Ă faire. Jâai eu la chance, grĂące Ă la communautĂ© de fans qui me suit, de pouvoir rĂ©aliser ce projet ! Je suis passĂ© de 17mÂČ a 30mÂČ dâespace dĂ©diĂ© Ă Michael. Je suis trĂšs heureux du rĂ©sultat, je vais pouvoir vous montrer tout cela dans mes prochaines vidĂ©os, et continuer Ă partager ma passion avec les personnes qui me suivent ! Je suis trĂšs chanceux et je remercie une fois de plus toutes les personnes qui mâont soutenu dans ce projet.
M.V. : Tu es présent également lors de la Kingvention qui se déroule à Londres. Comment vis-tu ce moment, et quelles sont tes plus belles rencontres lors de cet événement ?
H.B. : Cette Kingvention est pour moi le plus bel Ă©vĂ©nement organisĂ© en Europe. Il y a toujours des intervenants de qualitĂ©, on y apprend toujours des choses nouvelles. Je serais Ă©videmment prĂ©sent Ă la Kingvention de Londres cette annĂ©e, et je ne manquerais pas de faire une vidĂ©o reportage Ă ce sujet. Et pour ce qui est des rencontres, au-delĂ des guests, je dirais que je suis encore plus heureux de rencontrer les fans du monde entier. Ce sont comme mes frĂšres, mes sĆurs. Nous avons vĂ©cu chacun notre passion, de notre cĂŽtĂ©, dans les annĂ©es quatre vingt et quatre vingt dix, et nous finissons par nous rencontrer, vingt ans plus tard⊠câest trĂšs touchant.
M.V. : As-tu voyagĂ© aux Ătats-Unis, et plus prĂ©cisĂ©ment la maison d’enfance de Michael, Ă Gary (Indiana). Voire t’approcher de la porte d’entrĂ©e du ranch de Neverland ?
H.B. : Pour le moment, je nâai Ă©tĂ© quâune seule fois aux Ătats Unis, et câĂ©tait Ă New York. Je nâai pas manquĂ© de faire un pĂšlerinage ‘Jacksonnien’, car beaucoup dâendroits Ă New York sont Ă©troitement liĂ©s Ă Michael (jâavais dâailleurs fait une vidĂ©o Ă ce sujet). Ăvidemment, mon rĂȘve serait maintenant dâaller sur la cĂŽte ouest, Ă Los Angeles, puis passer par Gary, et Neverland⊠Peut ĂȘtre un jour qui sait !
M.V. : Pas mal de personnalitĂ©s ayant travaillĂ© – de prĂšs ou de loin – avec Michael dĂ©ambulent dans ta piĂšce de collection (Siedah Garrett, Brice Najar, Diana Walczak, Brad Sunberg,…). Comment arrivent t–ils par chez toi ?
H.B. : La premiĂšre personne Ă ĂȘtre venue est Siedah. Cela câest fait tout Ă fait par hasard. Jâai dĂ» lui envoyer un message, tout Ă fait anodin, en la remerciant dâavoir Ă©crit âMan In The Mirrorâ. Quelques mois plus tard, jâavais un mail de son mari, qui me disait quâils seraient heureux de voir ma collection ! Ils sont donc venus tous les deux en 2014. Je pense que cette visite a créé un ‘appel dâair’ et que, depuis, tout sâest enchaĂźnĂ©. Je ne fais par particuliĂšrement dâefforts, cela se produit naturellement.
M.V. : Quel serait le mot qui définirait le mieux ta passion ?
H.B. : ‘Folie’, car il faut ĂȘtre totalement fou pour se lancer dans ce type de collection, essayer de rĂ©cupĂ©rer le moindre petit objet, sachant pertinemment quâil nây a pas de but final, car câest sans fin.
M.V. : Tu publies Ă©galement des livres dĂ©diĂ©s principalement aux collectionneurs de Michael, rĂ©capitulant l’ensemble des vinyles, CD, singles ayant Ă©tĂ© publiĂ©s autour d’une pĂ©riode donnĂ©e. Comment t’es venue cette idĂ©e ? Parle-moi de ce trĂšs grand travail collaboratif.
H.B. : Oh, cette idĂ©e, beaucoup lâont eu avant moi ! Cela fait des annĂ©es que les collectionneurs rĂȘvent dâun livre de rĂ©fĂ©rence. Ce qui a fait la diffĂ©rence avec SĂ©bastien et moi, câest que nous lâavons fait ! Mais jâavoue quâau dĂ©but, nous ne nous attendions pas Ă ce volume de collectors. Ă la base, nous voulions faire un seul livre. Mais trĂšs vite est venu lâidĂ©e de plusieurs volumes. Pour info, jâai rĂ©alisĂ© des listings, toutes pĂ©riodes confondues, pour voir un peu lâĂ©tendue de la chose. Jâai dĂ©passĂ© les vingt-deux mille piĂšces, et je dĂ©couvre de nouvelles piĂšces quasiment tous les jours.
M.V. : Aimes-tu d’autres groupes/artistes en parallĂšle Ă Michael Jackson ? Et, si oui, pourquoi eux ?
H.B. : Oui, jâĂ©coute beaucoup de Rock, bizarrement, rien Ă voir avec Michael ! Iron Maiden, AC/DC, Rage Against The Machine, System Of A Down, Red Hot Chilli Peppers, Foo Fighters… je te donne que quelques uns de mes groupes prĂ©fĂ©rĂ©s, car il y en a pleins dâautres ! Pourquoi jâaime ces groupes ? Et bien notamment pour leurs concerts. Souvent, pour les artistes Pop, il ne se passe pas grand-chose sur scĂšne, je parle de la musique. Pour les gros artistes Pop, câest un spectacle visuel que tu vas voir. Pour le Rock, câest diffĂ©rent. TrĂšs souvent, câest un set basique, Chants/Batterie/Basse/Guitare. Point. Pas de fioritures, juste de la musique, des gens qui se donnent. Ce nâest que mon ressenti, je nâai rien contre Madonna ou Lady Gaga !
M.V. : Quel est l’objet, hors disque, que tu emporterais avec toi sur une Ăźle dĂ©serte ? Celui qui compte le plus pour toi ?
H.B. : OĂčla ! La question piĂšge ! On me pose souvent cette question ! Et bien ce serait peut-ĂȘtre la photo que jâai prise de Michael au George V, la premiĂšre fois oĂč je lâai vu, ‘dans la vrai vie’, hors concert. Ce moment a Ă©tĂ© trĂšs fort pour moi.
M.V. : Un grand merci Hector, et encore longue vie Ă ta passion et Ă ta chaĂźne YouTube !
H.B. : Merci Ă toi !
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]